Rivière des Prairies
Après la fraie, les aloses savoureuses (Alosa sapidissima) adultes dévalent de l’aire de reproduction située en aval de la centrale de Carillon, sur la rivière des Outaouais, et retournent à l’océan. Une partie des poissons passe par la rivière des Prairies, un exutoire du lac des Deux-Montagnes. Les aloses qui prennent cette voie rencontrent sur leur passage le barrage hydroélectrique de la Rivière-des-Prairies. La traversée des turbines de la centrale entraîne la mortalité d’une partie des poissons.
Depuis 2002, des études sont menées sur l’effet des arrêts périodiques de la centrale avec évacuation du débit principalement par les vannes de l’évacuateur adjacentes à la centrale. Les résultats accumulés ces dernières années permettent de conclure que les arrêts sont efficaces pour permettre aux aloses de traverser l’ouvrage vers le bief d’aval via l’évacuateur.
En parallèle, des études sont menées sur l’effet d’une barrière sonore comme dispositif de répulsion des aloses en amont de la centrale. Les résultats montrent que l’utilisation d’une barrière sonore à fréquence unique de 125 kHz est un dispositif de répulsion très efficace.
La densité de poissons devant la centrale est mesurée par des sonars à balayage, opérés à l'aide de logiciels développés par MILIEU. Ces données permettent aux spécialistes d'Hydro-Québec et de MILIEU d'optimiser les efforts de protection de l'alose en dévalaison dans la région de Montréal.